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Les chuchotements de l'arc-en-ciel, le scintillement des lucioles.

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20 octobre 2019

« - Bonsoir ? - Fais ta valise, on s'en va. -

« - Bonsoir ?

- Fais ta valise, on s'en va. 

- Mais, attend, qu'est-ce qui se passe ? Où on va ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Putain mais pourquoi ? Pourquoi il faut toujours que ce soit aussi compliqué ? Pourquoi autant de questions, autant de raison, pourquoi tu peux pas juste m'écouter, t'écouter, prendre un sac, la boite de transport du chat, un billet d'avion et arrêter de réfléchir cinq minutes ? 

- Ralentis s'il te plait, je sais pas, je sais plus, tu sais qu'il faut pas faire ça, tu sais que c'est pas la solution.

- Ah ouais ? Et c'est quoi la solution alors ? Hein, c'est quoi la solution ? T'en as pas et tu pleures encore. Alors viens, viens on s'en va, on se tire d'ici. Moi je veux juste fermer la porte derrière moi et que le monde ne soit plus dans cet état là, je veux juste pouvoir voir, croire, avoir espoir en un futur quelconque. J'demande pas la lune, le soleil ni l'amour éternel. Juste un futur. Un truc normal. La normalité. J'veux juste fermer la porte derrière moi et arrêter de penser à ce qui se passe derrière, à cette quête infernale de qui sera le plus fort, qui aura le plus de pouvoir, je veux plus voir la souffrance, la faim, l'injustice. Je veux plus m'en vouloir de pas appartenir à toutes les causes, je veux plus culpabiliser là où un milliers d'autres devraient le faire au triple, je veux plus me réveiller pour voir tout ça, je te jure il y a des jours où je veux plus me réveiller du tout.

- Arrête tu me fais peur.

- C'est trop simple de se cacher pour plus avoir peur. Ce que je te dis là c'est rien par rapport à la tempête qui gronde à l'intérieur. C'est rien par rapport aux angoisses, aux peurs, à la colère, aux envie de me faire du mal, de tout faire exploser, de tout arrêter et de partir loin, vite, maintenant. Tout ce que tu vois c'est que la face visible de l'iceberg, mais celle qui va tous nous foutre en l'air c'est celle d'en-dessous, à l'intérieur, planquée sous l'eau noire, celle que personne n'est prête à voir, que personne n'est prête à entendre et encore moins à accepter. 

- J'ai plus très envie de parler avec toi.

- Tu vois, tu le dis toi-même. Je suis pas forte tu comprends ça ? J'ai envie de me tirer, je veux plus répondre aux messages, je veux plus qu'on m'aime, je veux plus sourire, je veux plus créer, je veux plus aider. Je veux plus. J'en ai marre qu'on essai de m'aider, de me conseiller, de me réconforter. Je veux me réveiller quelque part où personne me connaîtra, je veux me réveiller seule au milieu de nul-part avec mon chat, 4 murs, un toit et rien. Je suis fatiguée, tu comprends ça ? Je suis fatiguée de pas comprendre ce qui va pas. Je suis fatiguée de devoir gérer l'instabilité mais de la recréer dés que je la chasse. Je suis fatiguée de cette putain de sensation de tourner en rond, de revenir à la case départ. Je suis fatiguée de devoir me battre contre moi d'abord. Je vais me tirer t'as compris ? Que tu viennes ou non.

- Non reste, s'il te plait. Il y a des gens qui t'aiment.

- Je vais craquer. Je vais craquer. C'est le même chaos dans ma tête qui se répète depuis toutes ces années. Et bien-sûr on m'aime, et oui j'aime en retour mais ça soigne rien. Ça soigne rien et en plus ça m'oppresse. Je me sens seule, c'est cyclique, je vois les gens mais c'est vide à l'intérieur et ça me rend folle. C'est peut-être ça le problème en fait, peut-être que je suis folle ? Peut-être que je suis atteinte d'une folie qui vient d'ailleurs, que rien ni l'amour, ni les médicaments, ni les cigarettes ne peuvent apaiser. Peut-être juste que je viens pas de cette foutue planète et que j'ai ramené ça avec moi, comme un virus du bout du monde. Un truc qui coule et qui brûle dans mes veines, qui reste en sourdine et qui tape un peu plus fort à chaque réveil. Je suis fatiguée. J'ai plus envie d'en parler. 

- Ça va aller tu sais.

- Non j'en sais rien. T'en sais rien non plus. Et je sais même pas si je veux que ça aille. Je veux juste fermer la porte. »

 

https://www.youtube.com/watch?v=5Hh3dcIkpoU

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2 novembre 2015

21:30 « Cut it open so you could see through me.

21:30

 

« Cut it open so you could see through me. Now i'm lace-like for the rain to come through »

 

Tiens le coup, on ne part comme ça, on abandonne pas comme ça, on relève la tête, on va chercher l'espoir dans de toutes petites choses, dans un sourire, dans quelques mots même pas optimistes échangés le matin dans le couloir du métro. Dans le regard de celle qui comprend. Dans la reconnaissance, même rare d'être là. Je suis en train de m'abandonner. Je ne me regarde plus en souriant, je me regarde, indifférente, évoluer au rythme du soleil qui se lève et de la nuit qui tombe, je ne crois même plus mes propres mots. J'ai construis ce que je hais aujourd'hui, jusque dans les plus infimes rouages, j'ai imbriqué les pièces les unes dans les autres assez haut pour ne plus pouvoir distinguer le monde dehors. Je m'efforce chaque minute de faire taire cette voix qui me crie de tout briser, tout plaquer et partir. Je ne sais pas si tu me pardonneras mais je ne suis pas assez forte pour ça, pas à nouveau, les enjeux sont devenus trop importants, le poids s'accumule sur mes épaules, le monde tourne de plus en plus vite. 

So what are you waiting for ?

 

8 juin 2015

On m'a dit : Si tu veux être épanouie dans la

On m'a dit : Si tu veux être épanouie dans la vie, tu dois savoir ce que tu veux, ce qui t'anime.

 

« Je sais parfaitement ce que je veux, je sais ce qui fait battre mon coeur, s'ouvrir mes yeux le matin, frissonner ma peau. Je sais ces choses que l'on espère en secret, dont on rêve lorsque personne ne nous regarde, ces instants que l'on arrache à l'avenir et que l'on fait présent juste le temps de ressentir l'euphorie. Je sais aussi ces projets auxquels on s'accroche lorsque le monde nous souffle que rien ne sera possible, ceux pour lesquels on donne son temps, son espoir, son âme presque. Je vis ces toutes petites choses qui nous tiennent debout, je connais ces regards, ces sourires, ce rire enregistré par hasard, qui n'était pas prévu et qui nous dit "voilà pourquoi tu vis" lorsque tout autant par hasard on le réécoute. Je pourrais faire une liste entière non-exhaustive de ce qui anime mon corps, de ce qui allume le soleil le matin.

 

C'est bien ça le problème tu vois, c'est que je pourrais accumuler tout le savoir ou l'espoir du monde, il ne me servirai à rien. Parce que je ne sais plus où aller. Le temps n'existe plus, je n'appartiens plus nul part et avec ça, je perd une partie de qui j'étais, ou de qui je suis. Et parfois, lorsque je ferme les yeux, je sens les murs de cette maison que je hais se rapprocher de moi, je sens ma respiration se saccader, s'accélerer, l'air vient à manquer alors je m'imagine ailleurs, je m'évade de cette prison de cristal et je rêve de grandes étendues, d'océan à l'infini, de plaines à ne plus pouvoir distinguer le ciel de l'horizon, je rêve de me perdre dans les arbres, dans les couleurs, dans les grandeurs alors je r'ouvre les yeux et je me surprend à demeurer dans la même position, sur le même lit, au milieu de cette même pièce où je suis venue me perdre quelques mois auparavant.. Je crois que pour apprendre à être heureuse, j'ai dû oublier qui j'étais, je n'appartiens plus nul part, je suis une femme du monde, une ambitieuse, une voyageuse. Je suis seulement une âme perdue, parmi tant d'autre qui mourra tout comme vous, tout comme lui. J'ai abandonné mes repères pour toucher à nouveau l'espoir, pour retrouver ce(ux) qui manquaient encore beaucoup à ma vie, je suis partie sans me retourner, sans un au revoir, encore une fois. J'ai fait le choix de me perdre dans les rues de cette ville, me perdre dans les rues de ce monde, et c'est horrible, c'est horrible tu vois parce que si demain il fallait recommencer, je ne changerai rien, je reprendrai cette décision des millions de fois. Parce qu'elle est le point de départ de rêves beaucoup plus ancrés, elle a été ma sortie de secours, mon nouveau départ, elle m'a fait saisir l'importance de dizaines de choses que je voyais différemment. Elle a causé mon envolée, et ma perte. Mon être est comme brisé, séparé par cette envie de hurler de douleur, et celle d'y croire seulement encore un peu. Celle de rester ici, à cet exact moment, à cet exact endroit, ne plus jamais devoir partir, ne plus jamais avoir peur de la perte et celle de courir, de fuir le plus loin possible, sans savoir, sans pouvoir, sans revenir. 

 

Je respire chaque jour un air qui m'asphixie, je tourne en rond entre les quatre même murs et dors sous les mêmes étoiles. Je veux seulement rentrer à la maison, et c'est bien ça le problème tu vois, c'est que ça n'est plus nul-part. »

 

 https://www.youtube.com/watch?v=pwKkjLOHd7s

 

19 décembre 2014

« Que feriez-vous si vous saviez que vous

« Que feriez-vous si vous saviez que vous n’échoueriez pas ? »

Je ne suis pas l'esprit le plus sage de ce monde, n'importe qui m'aurait posé cette question, je lui aurais sûrement répondu que je ferais le tour du monde, que je chanterais dans les bars, j'ouvrirais une boutique, je me lancerais corps et âmes dans ma passion, je dirais tout ce que j'ai toujours voulu dire, je m'engagerais en politique, je changerai mon monde, le vôtre, le monde. 

Les mots ont tourné dans ma tête longtemps, jusqu'à emporter les murs de la pièce, les objets autour de moi, jusqu'à faire vaciller mes pensées. Tourbillon infernal, de celui qui ne s'arrête que lorsque la solution est satisfaisante, celui qui transforme le plafond en ciel nuageux et votre tête en un orage qui inlassablement gronde. Jusqu'à l'éclair. Je cherchais la réponse à une question que je ne me posais pas. Alors, je vais lui répondre, à elle. Parce que je sais qu'un jour ses yeux se poseront sur ces lignes, qu'ils glisseront jusqu'au jour et l'heure de leur publication et qu'elle sourira. Et c'est dans ce sourire là, qu'existe ma réponse à moi.

Si je savais que je n'échouerais pas, je ne ferais sûrement rien de plus, je continuerai ma vie, je ne ressentirais plus le danger qui me guette, je ne désirerais plus vivre dans cette urgence qui me chuchotte que tout va s'écrouler, qu'il faut aller plus vite. Certains jours je me sentirais sûrement capable de regarder le soleil dans les yeux pour le mettre au défi de m'arrêter tant ma confiance sera immense et les autres, je n'oserais même plus les lever, trop inquiète que les larmes et le doute ne se lisent sur mon visage. Je chercherais sûrement de grandes choses à accomplir, un sens à donner à ma vie. Et je me raviserai, me souvenant que je ne suis qu'une âme sur six milliards et qui plus est condamnée à s'éteindre, alors comment diable serais-je capable de donner un quelconque sens à quelque chose qui originellement n'en possède pas ? On pourrait trouver des millions de raisons de ne pas y croire, d'en avoir peur, on tournerait indéfiniment comme vouloir s'enfuir d'une pièce close ou revivre cent fois la même scène sans écrire la chute. Mais tout me ramène toujours à la même question, et si nous acceptions simplement de nous faire confiance ? Et si nous ouvrions les yeux, pour voir enfin que depuis tant d'années à se blâmer de ne pas avoir eu la force, le courage, la possibilité, l'envie, de faire les choses qu'on regrette désormais, nous en avons accompli le triple à côté. Et si nous décidions d'y croire, juste une seconde ? De donner un sens à ce qui n'en a pas ? Et si, on réalisait soudain que la vie ne nécessite pas d'être grande pour être belle, et si nous vivions pour nous, enfin ? Et si nous cessions de compter les années qui nous restent pour laisser l'éternité nous envahir, la sensation que tout est encore possible nous enlacer. Et si c'était vraiment possible ?

Vingt minutes que je fixe la lumière blanche que me renvoie l'écran, curieux de savoir très exactement ce que l'on pense sans parvenir à le verbaliser. J'ai cherché des grands mots, des beaux mots, des mots qui riment, qui feraient vivre encore un peu cette page avant le point final. 

Je t'écoute, te regarde, te ressens rechercher un sens à ta vie depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, depuis toujours même au fond.. T'effrayer du temps qui passe, de tout ce qui est passé et de tout ce reste à faire. Faire des projets, croire en eux sans croire en toi. Chercher quelque chose qui t'anime, te rêver ailleurs. Pour une minute seulement, quelques secondes sûrement, écoute moi. T'en es capable. Quoi que ce soit, quels que soit tes envies ou tes choix, tu en seras capable. Personne n'est "pas fait pour la vie" et surtout pas toi, surtout pas avec toute cette force à l'intérieur qui brûle de te le prouver. Fais taire ceux qui te destinent à accomplir de grandes choses, c'est toi que tu as besoin d'accomplir, c'est en toi que tu dois croire, pour toi que tu dois vivre. C'est ce que tu es, pas ce que tu fais qui compte en toi, qui fais de toi cette personne que j'admire. La peur n'est pas une faiblesse, et tu es infiniment forte. Tu cherches encore ce que tu pourrais bien faire de cette vie qu'on t'a donné ? Tu serais prête à hurler quand on te promet le bonheur du confort, du quotidien ? Alors ne le créer pas, pars, reviens, change, recommence, tombe et relève toi. La vie n'est pas éternelle non c'est vrai, mais elle est infiniment longue, et il reste encore tellement de choses à faire, à comprendre, à apprendre, à vivre, à désirer, à casser, réparer puis détruire, regretter, et mettre de côté. Tu es si belle quand tu souris mon ange, sèche les larmes qui coulent et regarde moi te regarder. Laisse moi te présenter à celle que je vois, celle que j'ai toujours vu se battre pour réussir, même quand elle n'y croyait pas, celle qui sacrifie son sommeil juste pour soulager l'insomnie de l'autre de sa charge émotionnelle, qui a construit des projets, qui a des idées et une imagination souvent sans frontière, celle dont la plume à chaque fois me laisse les yeux flous, cherchant à retrouver la vue après la claque dans la gueule que j'me suis prise, celle qui me fait rire autant qu'elle m'émeut, celle qui a toujours fait en sorte de garder un sourire accroché à son visage, qui a continué à se lever le matin même quand elle ne voyait plus de raison de le faire. Celle qui semble passée dans un autre univers lorsqu'une fois la lumière éteinte on la laisse danser. Celle qui, presque à chaque fois que je lui demande ce qu'elle veut manger depuis presque trois ans, trouve toujours le moyen de me placer «j'aime bien le chocolat» juste au cas où j'aurais oublié.. Trois ans, que je t'ai vu changer, aller bien ou mal, évoluer, t'éloigner et revenir, te perdre pour toujours mieux te retrouver. Tu es de ces personnes en qui je crois plus que de raison. La vie a le sens qu'on lui donne, elle est ce que tu décides d'en faire, et les périodes de doute ne seront qu'une poussière sur la toile de l'artiste si tu ne les laisse pas s'installer. Tu as l'avenir devant toi, c'est pas vide l'avenir, c'est simplement prêt à être rempli. Donne toi les moyens, crois en toi, et peu importe tes choix, tes envies, ta destination, tu seras invincible. Ah oui et, une dernière chose, si tu continues à te demander ce que tu fais là, j'ai une partie de la réponse pour toi : tu me tiens en vie. Garde toujours en tête que c'est en partie toi qui m'as mené où je suis, que tu m'as construit. Et qu'aujourd'hui c'est à mon tour de le faire, parce que je peux te le promettre, ça vaut le coup. 

 

Ferme les yeux. Respire. R'ouvre les. Tu me fais confiance ?

 

 https://www.youtube.com/watch?v=C7M5-nEmE0k

 

2 novembre 2014

Je crois que je suis heureuse. Ce fut ma première

 

Je crois que je suis heureuse. Ce fut ma première pensée ce matin au réveil, j'ouvrais les yeux, la lumière du jour transperçait déjà les volets qui faisaient encore barrière entre moi et le monde. Je m'étirais et caressais le chat, je me retournais pour regarder le plafond. « Comment sait-on que l'on a trouvé le bonheur ? » « On est heureux quand on arrête de se demander si on l'est. »

Je n'ai plus peur, je ne crains plus ni toi ni eux ni l'avenir. Ni l'image que l'on peut avoir de moi. Je crois que je sais où sont mes limites et ce qu'il est encore possible de faire avant de les atteindre. Je n'ai jamais cessé de vous sentir proches, il me manquait la proximité réelle, et je l'aurais bientôt. Là où certaines choses se concrétisent, d'autres deviennent abstraites mais j'ai le contrôle. Je me lève, le sol est froid, le soleil l'aura réchauffé dans quelques minutes. L'odeur du café me sort de la torpeur que la nuit avait laissé dans mes veines. Je profite de sa chaleur pour la comparer au froid qui règne encore dehors, je me perd dans le ciel nébuleux. Il n'y a que peu de personnes qui décident de vivre pour et par ce qu'elles aiment, ce qui les passionne vraiment, j'en fais partie. Je prend des risques, constamment je remet la sécurité de mon confort en question mais ça me fait vivre. Je suis rêveuse, ambitieuse, des milliers d'idées en tête et la vie qui s'ouvre enfin à moi. Et si je n'avais pas le temps de tout réaliser ? Le choix paraissait simple il y encore un temps, désormais je ne sais plus. Et si au fond je n'étais pas capable d'assumer ce que moi-même j'ai reconnu comme faisant partie de moi. Si le combat recommençait, mon cœur se briserait-il à nouveau ? Et quand le jour viendra où j'aurais obtenu tout ce que j’espérais, le jour où je serais pleinement comblée, heureuse, que me restera t-il à désirer ? Où irais-je puiser l'étincelle qui me maintiendra en vie. Et cette envie quasi constante de tout foutre en l'air qui crée sans cesse celle que je suis. Comment construire lorsque l'on se complaît dans la destruction, comment entrer dans la lumière quand l'ombre est depuis toujours, si attirante. Je suis vide de tellement de choses. J'aimerais crier tout ce qui m'anime, me jeter au sol, tourner et tourner encore jusqu'à ne plus rien percevoir, jusqu'à que ce qui m'entoure tourne en chœur avec moi, entraîner mon putain d'espoir d'être un jour heureuse et normale. J'aimerais que quelqu'un m'entende mais tout le monde est encore endormi, qu'on me coupe les ailes qui empêchent mes pieds de toucher le sol, mais les mots ne sauraient même pas quoi dire. Laissez moi cracher ma haine d'être encore moi-même, je n'ai pas besoin d'être apaisée.

 La chaleur de la tasse disparaît, je ne ressens plus que le froid.

Je quitte le ciel des yeux pour les baisser vers le vide.

 

En fait, je crois que je supporte pas d'être heureuse.

https://www.youtube.com/watch?v=2vjPBrBU-TM

 

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8 septembre 2014

Il y a trois cents milliards d'étoiles dans le

 

 

Il y a trois cents milliards d'étoiles dans le ciel,

et autant d'âmes qui déambulent sur cette petite terre qui est la notre.

 

« Je voudrais te dire merci, pour avoir réussi à me faire sentir vivante parmi cette foule. Je sais que les déceptions peuvent démolir nos idéaux, que l'ignorance peut convaincre qu'on la mérite, que la culpabilité peut pousser à détester la moindre parcelle d'un corps qu'on ne considère même plus vraiment comme le notre, que l'attente nous mène parfois à l'obession. Mais tu as réussi, réussi à me faire croire qu'aucune existence n'est inutile, qu'aucun acte ou aucune parole n'est sans répercussion et que jamais un espoir ne devrait être vain. Qu'aucune vie n'est un hasard, que la beauté réside en chacun(e) pour peu que l'on sache la distinguer, que la différence fait la force et que l'on ne devrait jamais avoir peur d'elle. 

Je voudrais te dire merci, pour m'avoir appris la patience et la douceur. Plus d'une fois j'ai voulu tout foutre en l'air, tout envoyé valser, tu sais ? Certains se voit se lever, réunir ce qui compte vraiment, ce qui compte encore puis prendre la route, partir tout droit vers cet horizon sombre et oppressant, affronter la peur dans les yeux mais se dire que c'est après, plus tard, derrière la frontière que tout ira bien et entrevoir l'incandescance, après des kilomètres. D'autres ressentent le froid, allongés à fixer la nuit, le jour, qu'importe. Ils cherchent ce qui viendra les libérer. Ceux pour qui il est impossible de garder les yeux ouverts mais qui ne parviennent jamais à s'endormir. Ceux pour qui le reflet de la lame reste la chose la plus réconfortante. Ceux pour qui les sentiments sont devenus des pierres qui coulent sur leurs joues. Alors merci, de m'avoir appris à croire en les choses que l'on construit, de m'avoir permis de comprendre que le temps résout tout, permet tout, pour peu qu'on lui fasse confiance. Qu'il ne faut jamais abandonner, que l'humain tombe, commet des erreur mais ne connaît le véritable échec que lorsqu'il cesse d'y croire.

Je voudrais te dire merci, pour m'avoir permis d'accepter et de désirer. Car la vie ne commence que lorsque nous nous rencontrons, lorsque nous faisons enfin connaissance de qui nous sommes et que pour la première fois en tant d'années nous sommes prêt à nous suivre. Lorsqu'enfin nous vivons l'apaisement de vivre pleinement la minute, lorsque la nostalgie n'est plus qu'une émotion douce qui revient certains soirs se mêler aux rayons de la nuit au dessus de votre lit et que l'avenir ne se dessine plus vraiment mais ça n'a plus d'importance. Merci de m'avoir appris qu'il était encore possible de s'épanouir sur cette terre, à cette époque, dans cette société. Que la seule barrière aux rêves, c'était nous-même. 

Je voudrais te dire merci enfin, pour m'avoir appris à pardonner. M'avoir appris que peu importe le mal qui est fait, rien ne sert de vouloir éteindre les souvenirs, que chaque présence, chaque instant est une richesse, que l'on apprendra jamais plus qu'en s'aimant et en se déchirant. Que la vie est faite ainsi, que rien n'est éternel et que nous devons aimer les instants qui nous sont donnés, vivre pleinement la joie qu'ils nous procurent. Et ce même, surtout, si ils sont condamnés à s'arrêter un jour. 

Tu es une multitude de coeurs qui battent un peu ensemble ce soir. Alors à tout ceux-ci qui passeront par là : merci, encore et à jamais. » ♥

 

Regarde, aime, sens, ressens, regrette, pleure, ris, vole, respire, casse, suffoque, rêve, cours, désire, abandonne, recommence, imagine. Aime, ris, rêve à nouveau. N'ai pas peur, jamais, de ce que tu aimes, ce que tu ressens, ce que tu veux, ce que tu es.

Car peu importe, tu brilles.

  

21 avril 2014

ça fait trois ans, quatre ans et demi, deux ans,

 

ça fait trois ans, quatre ans et demi, deux ans, quatorze mois et déjà presque vingt. Vingt mois, vingt ans. 

J'avais jeté ici des centaines de mots, sans ordre, sans véritablement de sens sûrement même, je me contentais de répéter une énième fois combien la vie passe parfois bien trop vite, combien j'avais perdu ces dernières années, et combien de personnes avait décidé de quitter le chemin que nous avions démarré ensemble. J'ai couché sur des dizaines de lignes les expériences que j'ai vécu et qui m'ont permis de m'enrichir, de changer et d'avancer. Je me remémorais ces instants tantôt de joie tantôt de peine, les larmes dans les yeux et le sourire aux lèvres. Tendre paradoxe. 

Ce soir j'ai regardé en arrière, j'ai balayé ces dernières années et j'ai décidé d'arrêter de juger l'allure de la vie qui passe. J'ai passé des soirées entières à chercher des réponses tant et si bien que désormais je n'ai même plus de question. Je ne sais plus comment se dessinera l'avenir, j'ai envoyé valser mes apirations et vu se briser la plupart de mes certitudes. Je suis terrifiée. Mais qu'importe, je veux vivre. Je vais vivre. 

Je n'ai plus besoin de mots. C'est ineffable.

 

13 décembre 2013

Pourquoi parler encore ? J'ai plus d'intérêt à

Pourquoi parler encore ? J'ai plus d'intérêt à jeter mes mots sur du papier. Ces mots qu'on a craché un soir d'insomnie. ça me sert plus à rien de dire c'que j'ai sur le coeur, de vous avouez les centaines d'heures que je passe à attendre que le temps change. ça calme même plus la douleur. J'en ai marre d'ici, assez d'être celle-ci. On cherche tous ce qui fera pétiller nos regards, vibrer nos sens, trembler nos mains, à quoi bon quand le coeur n'est même plus capable de le ressentir ? D'ailleurs en ai-je encore un ? Quelqu'un a coulé du béton dans ma bouche une nuit, c'est plus du sang c'est de l'acide qui coule dans mes veines. Je te sourie, mais à l'intérieur quelque chose à pris possession de mon sang, de mes muscles, de mes nerfs. A l'intérieur tout s'entrelace, se déchirent, s'aime et se déteste. Je ne vois plus ton visage, je ne perçois plus ton regard, je n'entend plus ta voix, je me concentre pour ne pas hurler. Comment vas-tu ? Comment pourrais-je le savoir puisque jusqu'à ma peau est anesthésiée. Je ne sentirais même plus le froid de la lame qui fait couler le sang, si je le voulais. Rien ne vient m'abattre ou me réconforter. Je ne vois plus les étoiles, les nuages sont dans mes yeux, c'est pour ça les larmes. J'aimerais différencier le sucré du salé, pouvoir encore respirer, ne plus avoir à me battre contre le monde. Redevenir humaine

 

Putain, j'devrais m'mettre à la poésie contemporaine.

 

http://www.youtube.com/watch?v=jofNR_WkoCE

 

 

18 juillet 2013

« Bonjour ! Comment tu vas ?.. Pourquoi tu restes

 

« Bonjour ! Comment tu vas ?.. Pourquoi tu restes aussi silencieuse ? »

« Parce que je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus comment le dire. J'ai cette sensation qui m'enveloppe, celle de regarder ma vie se passer sans pouvoir rien y faire. J'ai cette putain de boule dans la gorge et ce creux dans la poitrine. Si je sais d'où ça vient ? Tu parles, ce serait bien simple. Ça vient sûrement de moi, ça vient de la vie, du temps qui passe et qui nous écrase. J'arrive pas à déterminer si le temps passe trop vite, ou si il est bien trop lent mais en même temps, j'arrive même plus à différencier la pluie du soleil. J'ai tout entendu ces derniers jours, des mots doux et poétiques comme mélancolie, nostalgie, des mots communs comme tristesse, fatigue ou des mots familiers comme ras le bol. Faire la part des choses parmi cela ? J'ai oublié comment on faisait. J'ai oublié comment on faisait pour parler, comment on faisait pour sourire, pour rire, pour dormir. Je crois que j'ai oublié comme on faisait pour vivre. Est ce que j'arrive à comprendre ce qui passe ? Non, mais je n'arrive déjà pas à mettre un pied devant l'autre. En fait c'est ça le truc, j'ai oublié tout ce qui paraît logique et facile, j'ai oublié comment on ouvrait une boite, comment on enfilait un pantalon, comment on faisait un lit ou comment on disait bonjour. Alors je préfère ne rien faire, de peur de faire mal. A moi ? Oh non ça tu sais, ça ne serait pas grave puisque j'ai aussi oublié ce que c'était d'avoir mal, ce que c'était d'être heureux, ce que c'était de pleurer. J'ai oublié ce que voulaient dire les mots sentiments, émotions, sentir, ressentir. Je ne suis plus que mon enveloppe corporelle, je survis c'est certain, et je ris même parfois, parfois je sens un peu de chaleur à l'intérieur mais soudain quelque chose me rappelle que ça n'est qu'éphémère, ça n'est qu'illusion. Alors je plonge ma tête entre mes bras, et je tremble, je suis comme animée, mon coeur bat comme jamais, comme si il se remettait à battre après des années. Et tu sais le plus ironique ? Lorsque je la relève, je me rend compte que j'avais raison, les moments de joie sont intenses, mais ils sont courts. On peut être pleinement heureux pendant des minutes, des heures, des jours, des semaines, on peut danser sous la pluie et dans les flammes tant on est vivant, confiant et invincible puis soudain.. On se rend compte que derrière la réalité nous attend.

Alors pour te répondre, comment je me sens ? Comment je vais ? Comme si j'avais fait une chute de 20 étages, comme si j'avais raté un virage à 300km/h, comme si tout autour de moi avait volé en éclat après l'explosion d'une bombe, comme si le wagon des montagnes russes s'était détaché en plein looping ou que mon parachute s'était déchiré en plein vol.

[ ... ]

Mais sinon et toi, ça va ? »

 

14 mai 2013

Cent fois j'ai voulu écrire, cent fois j'ai voulu

Cent fois j'ai voulu écrire, cent fois j'ai voulu vous dire. J'ai pas su trouver les mots, j'ai pas su comment dire ça. 

Et puis quand on y réfléchis, reste t-il vraiment encore quelque chose à dire ?

Laissez moi réapprendre à vivre.

 

http://www.youtube.com/watch?v=OOgpT5rEKIU

 

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